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Un droplet pour automatiser Photoshop et Lightroom

Grâce au droplet, l’image a été exportée de Lightroom vers Photoshop et une série de calques de réglages s’est automatiquement créée pour des ajustements de base dans Photoshop.

Comment lancer automatiquement des tâches répétitives dans Photoshop à partir de Lightroom ? Grâce aux droplets créés à partir des actions de Photoshop.

Automatiser la routine

Tous ceux qui travaillent régulièrement avec Photoshop constatent que des réglages reviennent souvent. Prenons un exemple. Vous ajoutez un calque pour des retouches qui seront faites avec le correcteur localisé ou le tampon. Ensuite, un premier calque de réglages de courbes est créé pour éclaircir localement l’image, puis un second pour l’assombrir. Enfin, un calque de réglages de teinte-saturation est rajouté pour corriger les dominantes indésirables de couleur. Ces étapes prennent du temps. Photoshop peut automatiser leur création grâce aux actions.

Créer une action

Sélectionnez une image dans votre catalogue Lightroom, puis d’un clic droit, choisissez “Modifier dans Photoshop” pour que l’image s’ouvre dans ce logiciel. Puis accédez aux actions par Fenêtre>Actions.

Créez un nouvel ensemble en fonction de la thématique des actions futures qui y seront enregistrées (icône de dossier dans le bas de la fenêtre des actions). Nommez par exemple cet ensemble “Retouches”.

Puis créez une action (icône ressemblant à [+]) avec le nom “Réglages de base”.

Quand vous cliquez sur “enregistrer”, un petit bouton rouge apparaît, indiquant l’enregistrement de vos interventions en cours.

Ajoutez un calque de retouche (Cmd+Maj+N sur Mac, Ctrl+Maj+N sur PC, ou cliquez sur l’icône + à l’intérieur d’un carré). Renommez-le en “Retouche”.

Puis ajoutez un calque de réglages de courbes avec le paramètre prédéfini “Plus foncé”, puis un autre avec le paramètre “Plus clair”. Renommez-les en “Plus foncé” et en “Plus clair”.

Ajoutez un calque de teinte-saturation. Transformez en noir la couleur blanche des masques (Cmd+I sur Mac, Ctrl+I sur PC). Les quatre calques sont empilés les uns sur les autres.

Sélectionnez les quatre calques et d’un clic droit, dans le menu déroulant, choisissez “Groupe d’après les calques…” que vous appellerez “Retouche de base”. Enregistrez l’image. Cliquez sur le bouton d’arrêt d’enregistrement (le petit carré à gauche du bouton rouge). C’est la fin de la première étape.

Le droplet

Passons maintenant au droplet, qui est une véritable application créée à partir d’une action. Dans la barre de menu, sélectionnez Fichier>Automatisation>Créer un droplet…

Une fenêtre s’ouvre.
Nommez le droplet en cliquant sur “Sélectionner”. Choisissez le même nom que l’action que vous venez de créer pour vous rappeler qu’il va traiter les images de la même façon que l’action. De même, enregistrez le droplet dans un dossier spécifique où seront conservés tous les droplets, nommé “Photoshop Droplets”.

Dans “Exécuter” le nom de la dernière action utilisée apparaît. Sinon, sélectionnez “Réglages de base” dans l’ensemble “Retouches” que vous venez de créer.

Pour éviter des problèmes de non-concordances d’espaces de couleur entre Photoshop et d’autres applications, cochez “Supprimer les boîtes de dialogue d’options d’ouverture de fichier” et “Supprimer les avertissements sur les profils colorimétriques”. L’option de destination doit être “Sans” si vous voulez conserver les fichiers ouverts après leur ouverture dans Photoshop. Sinon, choisissez “Enregistrer et fermer” ou “Dossier”. “Enregistrer et fermer” placent les images dans leur dossier d’origine. “Dossier” les destine à un dossier personnalisé.

Puis cliquez sur OK. Votre droplet est créé. Son extension est .app en Mac, .exe sur PC.

Faisons tout de suite une remarque sur le droplet et les récents systèmes d’exploitation Mac OS (à partir de Ventura). Pour éviter que le droplet soit considéré comme une application corrompue, il faut faire plusieurs clics-droit sur l’icône d’application pour l’ouvrir et passer outre les messages d’avertissement, afin que le système d’exploitation considère le droplet comme une application saine.

Si l’on glisse un fichier image (PSD, Tiff, Jpeg, etc.) sur l’icône d’un droplet (dont le nom proviendrait de l’expression “drag and drop”), la photo est automatiquement traitée par Photoshop. Le droplet est associable à Lightroom.

Retour à Lightroom

Sélectionnez une ou plusieurs images, puis d’un clic droit, choisissez “Exporter”. Préférez le format Tiff ou PSD pour la retouche dans Photoshop.

Dans le panneau du paramètre de post-traitement, choisissez “Ouvrir dans une autre application…” et sélectionnez le droplet.

Ainsi, quand vous cliquerez sur “Exporter” en bas de la fenêtre d’exportation, chaque image s’ouvrira dans Photoshop et en quelques secondes tous les calques de l’action seront automatiquement ajoutés. Grâce au droplet, Photoshop applique automatiquement toutes les étapes d’une action, ce qui peut faire gagner du temps pour les tâches répétitives.

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Texte et photos : Philippe Bachelier, professeur de Techniques d’impression à Spéos

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