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Tons foncés/Tons clairs dans Photoshop

Photoshop inclut depuis près de 20 ans un réglage Tons foncés/Tons clairs. Est-ce encore pertinent à l’heure de Lightroom ? Pour les formats JPEG et TIFF, il n’a pas dit son dernier mot.

Quand on privilégie les formats JPEG et TIFF

Les photographes demeurent parfois attachés à certaines fonctions de Photoshop, notamment pour le JPEG et le TIFF. Ceux-ci offrent moins de souplesse de modification que le Raw. Mais certains réglages, comme Tons foncés/Tons clairs, s’avèrent souvent efficaces. Celui-ci permet un traitement rapide dès que les ombres ou les lumières, voire les deux, méritent un ajustement. Avec quelques précautions.

Passer en 16 bits

L’altération d’un fichier est moins destructrice sur une image en 16 bits. S’il est en 8 bits, on augmente sa profondeur d’échantillonnage par Image > Mode > 16 bits. Ensuite, pour pouvoir annuler tout ajustement, on travaille sur une copie de l’image (Mac : cmd+J, PC : Ctrl+J, ou clic droit sur l’arrière-plan pour le dupliquer). La copie devient automatiquement un calque. On le transformera en objet dynamique, ce qui permettra d’ajuster a posteriori le réglage effectué sur le calque. Enfin, on sélectionnera le réglage Image > Réglages > Tons foncés/Tons clairs.

Ces 4 étapes (16 bits, duplication, objet dynamique et réglage) peuvent être enregistrées dans une action pour les appliquer automatiquement sur l’image de base afin de gagner du temps pour des traitements ultérieurs.

Options avancées de Tons foncés/Tons clairs

Tons foncés/Tons clairs apparaît d’abord dans sa version simplifiée. En cochant sur « Afficher plus d’options », le contrôle des paramètres est plus souple. Examinons-les. La version française de Photoshop traduit sous le nom Facteur (Tons foncés) et Quantité (Tons clairs) ce que la version anglaise nomme avec un seul mot : Amount. C’est le contrôle de la quantité de correction effectuée. Pour que l’effet soit naturel, il est préférable de rester dans des fourchettes de 10 à 30 %.

Jouer sur la gamme des tons

Le curseur des tons détermine la gamme des valeurs modifiées. Faible, il concerne les valeurs très sombres (Tons foncés) ou très claires (Tons clairs). A 100 % dans les premières, il couvre jusqu’aux tons moyens foncés. Pour les seconds, ils descendent jusqu’aux valeurs moyennes claires. Un pourcentage trop élevé provoque des halos. Par défaut, il est placé à 50 %. Le plus souvent, on n’aura guère besoin de sortir de l’amplitude 40 à 60 %.

L’action du rayon est comparable à celle du contour progressif d’une sélection. En pratique, il modifie le contraste local des zones affectées par les ajustements. Faible, il aplatit le contraste, mais entre 100 et 200 pixels, les ombres comme les hautes lumières conservent en général un contraste local très satisfaisant.

Compenser la saturation et le contraste

Les modifications peuvent entraîner une perte de saturation et de contraste. Le curseur Couleur corrige la saturation et celui des Tons moyens le contraste des tons moyens. La valeur d’écrêtage du noir et du blanc amène les pixels les plus foncés vers le noir et les plus clairs vers le blanc. C’est une façon d’ajuster le contraste global de l’image. Mais attention aux valeurs trop élevées qui élimineraient les détails des ombres et des hautes lumières.

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Dans la maison d’Auguste Renoir, à Essoyes. Le réglage Tons foncés/Tons clairs de Photoshop, apparu avec la version CS en 2003, conserve un intérêt certain pour un contrôle rapide des ombres et des hautes lumières.

1) Calque en objet dynamique
Tons foncés/Tons clairs n’est pas un calque de réglage. Pour rendre son action réversible, il est préférable de dupliquer l’arrière-plan (Ctrl+J ou cmd+J) et de transformer la copie en objet dynamique. Toute modification du calque pourra être modifiée ultérieurement.
2) Tons foncés/Tons clairs
Tons foncés/Tons clairs… est au menu Image > Réglages. Contrairement à plusieurs réglages disponibles dans ce menu sous forme de calques de réglages, Niveaux, Courbes, Teinte/Saturation, etc. il n’existe qu’en réglage direct. On contourne par l’objet dynamique.
3) Réglage global et avancé
Dans sa forme la plus réduite, le réglage ne montre que 2 curseurs, le premier pour Tons foncés, le second pour Tons Clairs. Les termes Facteur et Quantité ont exactement la même fonction de quantité. Dans la version anglaise de Photoshop, un seul terme est employé : Amount. Afficher plus d’options étend et affine les possibilités de réglages.
4) Tons foncés
Dans le cadre des tons foncés, un facteur de plus de 30 % présente souvent un éclaircissement artificiel. Le curseur Tons détermine la gamme des valeurs sombres, pouvant aller jusqu’aux tons moyens. Le rayon conditionne les transitions de tons entre les zones éclaircies et le reste de l’image. Un rayon de 100 à 200 pixels donne un effet naturel.
5) Tons clairs
L’usage est de commencer le réglage des parties sombres avant les parties claires. L’inverse peut se faire si celles-ci sont prépondérantes. Un aller-retour entre les deux est souvent nécessaire pour équilibrer l’image. Là encore, une quantité de plus de 30 % peut s’avérer artificielle. Le curseur Tons contrôle l’amplitude de la gamme, jusque vers les tons moyens. Un rayon de 100 à 200 pixels s’avère aussi un bon choix de départ pour un rendu naturel.
6) Contraste et saturation
En fonction des réglages effectués dans les tons foncés et clairs, il est possible que la saturation de l’image soit modifiée et que le contraste des valeurs moyennes s’en ressente. Le curseur Couleur ajuste la saturation en l’augmentant ou en la baissant. Le contraste est géré par celui des tons moyens. Les valeurs d’écrêtage ajustent le contraste global. Démarrez par les valeurs de défaut pour conserver du détail dans les valeurs claires et sombres.

Texte et photos : Philippe Bachelier, professeur de Techniques d’impression à Spéos

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