Elsa Goudenège, “Madame Bruch, la nuit je vois Mars”
Elsa GOUDENÈGE présente « Madame Bruch, la nuit je vois Mars » à la galerie Spéos, 7 rue Jules Vallès, 75011 Paris, du 13 décembre 2022 au 27 janvier 2023.
Vernissage : le 13 décembre, de 18h à 21h.
Le fonctionnement de l’œil est comparable à celui d’un appareil photo. L’une des grandes différences est que l’on ne peut pas rendre visible ce qui s’imprime sur notre rétine. La vision humaine fonctionne comme le capteur mental de notre boîte à souvenir, c’est l’impression d’images mentales. C’est également la perception imaginaire d’objets irréels et d’hallucinations. Parfois la vision se détériore et ce que l’on voit est modifié, le monde que l’on perçoit autour de nous change. Sans que le reste du monde s’en aperçoive.
Bruch est le nom d’une membrane autour de l’œil. Parfois elle se rompt et ne peut plus représenter correctement ce que l’on perçoit. Les symptômes sont similaires à ceux de la dégénérescence maculaire liée à l’âge : des taches apparaissent et troublent la vision, les lignes et les lettres se déforment peu à peu. À ces troubles de la vision s’ajoutent des maux de têtes, de la peur, de la frustration et de la fatigue.
Dans cette série, Elsa Goudenège tente de représenter et de rendre visible sa déformation visuelle. Après un processus d’acceptation, tout en naviguant entre la peur et la frustration, trouver un moyen d’exprimer visuellement quelque chose qui ne l’est pas pour autrui au travers de la photographie lui a permis d’expliquer son ressenti. Et tout l’espace que cela occupe.
Jeune photographe diplômée de Spéos en 2017 et d’une Licence d’Arts Plastiques à l’Université Paris 8 en 2020, Elsa Goudenège s’intéresse au portrait et à la photographie sociale, notamment grâce à des partenariats avec le media Bondy Blog. C’est durant sa licence qu’elle oriente son travail dans un premier temps vers l’identité visuelle et ses représentations. Puis vers la masculinité, pour laquelle elle tente d’en transmettre une représentation. C’est par le medium de la photographie qu’elle souhaite mettre en valeur l’humain et la performance artistique qu’est la vie. Au travers de mise en scène ou de scène de la vie quotidienne, elle tente de représenter la société autour d’elle. Elsa s’inspire également de sa vie personnelle pour créer des images qui puissent questionner les spectateurs.
Elsa est diplômée 2017 de la formation Photographie professionnelle en 2 ans, avec une spécialisation en studio.